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Un plan d'action pour une productivité durable et sobre en carbone

Article - 2023/04/27
Investissement Québec - CRIQ

Le plan d'action en productivité durable est un outil concret pour toute entreprise souhaitant verdir ses activités. Après une collaboration avec les experts en Innovation d’Investissement Québec, l’entreprise pourra prendre son virage vert grâce à un plan d’action personnalisé, incluant une liste priorisée d’opportunités pour réduire son empreinte environnementale et faire des gains de productivité. D’une pierre deux coups !

Verdir : une volonté et une priorité

Le Baromètre de la transition des entreprises 2022 – secteur manufacturier publié par l’organisme Québec Net Positif est sans équivoque : prendre le virage vert et réduire leurs émissions de GES est une priorité pour 87% des entreprises du secteur manufacturier québécois. En revanche, selon la même étude, 49% des entreprises n’ont mis aucune mesure en place pour verdir leurs opérations et seulement 12% d’entre elles ont dressé un inventaire de leurs émissions de GES. Le virage vert est donc amorcé, mais beaucoup d’entreprises doivent encore passer à l’action.

Passer à l'action de façon structurée

Pour améliorer sa performance environnementale industrielle, une entreprise doit d’abord identifier ce sur quoi elle peut agir : énergie, eau, matières premières, matières résiduelles, rejets et nuisances, emballage, approvisionnement et transports. Le plan d'action en productivité durable, un service offert par l'équipe d'experts en Innovation d'Investissement Québec, identifie les opportunités d’amélioration technologique et les priorise en fonction des objectifs de l’entreprise, des gains potentiels au niveau économique, environnemental et social, mais aussi de leur facilité de mise en œuvre.

« Ce plan d'action, c’est la démarche d’entrée pour une entreprise qui souhaite produire plus efficacement, soit produire mieux avec moins. On parle alors de productivité et de compétitivité durables », explique Nicolas Turgeon, Directeur, productivité durable chez Investissement Québec. « C’est un travail collaboratif entre nos experts et ceux de l’entreprise. En peu de temps, elle peut avoir un portrait de sa situation et un plan de match pour passer à l’action de manière stratégique et structurée », ajoute-t-il.

Diminuer les GES

Le secteur industriel est le deuxième émetteur de GES au Québec, après celui des transports* . « Pour prendre des décisions d’affaires visant à décarboner l’économie et les secteurs manufacturier et industriel, il faut des outils d’aide à la décision », souligne Nicolas Turgeon. Le plan d'action en productivité durable, bonifié du volet GES, a cette ambition. 

« L'objectif est de qualifier les données GES. Autrement dit, on liste toutes les sources d’émissions de GES de l’entreprise et on détermine quels projets sont à mettre en œuvre en priorité selon leur potentiel de réduction des émissions de GES. »

– Nicolas Turgeon, Directeur, productivité durable, Investissement Québec

Émissions directes et indirectes de GES

Les émissions directes de GES sont celles provenant de sources qui sont imputables à l’émetteur ou qui sont contrôlées par ce dernier : procédés, combustion, transport sur site, émissions fugitives. Pour une entreprise, elles représentent en général moins de 20 % des émissions totales de GES. D’où proviennent les 80 % restant ? Des émissions indirectes, soit toutes les autres émissions, en amont et en aval, qui sont hors du contrôle de l’émetteur : le transport lié à l’approvisionnement ou aux produits finis, la production des matières premières, la production d’énergie utilisée par l’entreprise sont quelques exemples. Les émissions indirectes ne sont pas toujours considérées dans les inventaires de GES et les efforts de réductions des GES des entreprises.

Le volet GES du plan d'action en productivité durable offert par Investissement Québec considère toutes les sources d’émissions, directes et indirectes, à l’instar de la tendance observée en Europe, notamment. « Cela donne aux entreprises une vision de la provenance et de l’ampleur relative de leurs émissions. Elles peuvent alors décider d’agir sur les sources potentielles d’émission de GES les plus importantes et cibler les actions prioritaires afin de maximiser les réductions par la mise en place de technologies propres ou de procédés plus verts », précise Nicolas Turgeon.

Financer le virage vert

Cet accompagnement offert par l'équipe d'experts en Innovation d'Investissement Québec aide les entreprises à choisir les améliorations à apporter pour réduire au maximum leurs émissions de GES, à savoir par où commencer et avec qui travailler pour réaliser ces projets, mais aussi comment financer leur mise en œuvre.

« L’initiative Compétivert d’Investissement Québec fait partie des solutions financières pour encourager les entreprises à adopter des pratiques écoresponsables afin de devenir plus compétitives tout en réduisant leur empreinte environnementale. »

– Nicolas Turgeon, Directeur, productivité durable, Investissement Québec

Les GES sont partout

Le volet GES se combine particulièrement bien avec le plan d'action en productivité durable. Mais ce volet GES peut aussi être associé au plan d'action en productivité et automatisation ou au plan d'action numérique, également offerts par Investissement Québec. Dans une entreprise, les émissions de GES sont partout. Une entreprise qui souhaiterait s’automatiser ou se numériser pourrait verdir son projet en y ajoutant le volet GES.

Les gains du virage vert

Bien entendu, l’impératif environnemental justifie à lui seul le virage vert dans les secteurs manufacturier et industriel. Mais il est démontré que les gains vont bien au-delà de cette considération. Les occasions d’affaires sont nombreuses dans cette économie verte : les consommateurs sont plus exigeants à cet égard et le marché est à l’avenant, de plus en plus de donneurs d’ordres font de la productivité verte un critère de sélection. La tendance est marquée et croissante. Ne pas prendre le virage vert revient à manquer le train… volontairement.

Sauter dans le train et innover

L’analyse de Québec Net Positif conclut par ailleurs que les entreprises manufacturières ont un besoin criant de soutien et d’accompagnement dans leur transition vers une économie sobre en carbone. « Les experts en Innovation d’Investissement Québec sont là pour ça, renchérit Nicolas Turgeon. Se faire accompagner, c’est non seulement sauter dans le train, mais c’est aussi devenir le wagon de tête. Les entreprises qui sont les plus en avance sur le développement et la productivité durables sont aussi les plus innovantes, car cela force à trouver de nouvelles façons de produire mieux avec peu. »

Amorcez votre virage vert, contactez les experts en Innovation d’Investissement Québec.

Lien vers le communiqué de presse sur le bilan des 2 ans de l’initiative Compétivert.

*Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2020 et leur évolution depuis 1990, Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, p.9.